Direction de golf : Place aux jeunes ! Rencontre avec Théo et Damien.

Golf Planète et LeClub Golf ont eu le plaisir de faire un tour de France des golfs pour vous présenter leurs directeurs. Une manière pour vous de découvrir leur quotidien et comprendre la passion qui les anime et leurs objectifs.

Ainsi, plusieurs reportages ont été consacrés à des couples qui dirigent des golfs ensembles, également à des femmes qui enfin, accèdent à des postes à hautes responsabilités dans les clubs…

Aujourd’hui, place aux jeunes !

Nous avons été à la rencontre de Théo Pisani et de Damien Liegeois, respectivement directeurs des golfs des UGOLF Forêt de Chantilly et UGOLF Bordeaux-Cameyrac.

Une belle leçon de jeunesse et de professionnalisme, rafraîchissante et pleine d’espoir.

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Théo (Chantilly La Forêt) : “L’expérience client doit être exemplaire”

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Dessiné par Michel Gayon, ce 18 trous (6181m – Par 72) offre un beau challenge golfique qui séduira les joueurs les plus exigeants. Construit sur un sol sablonneux qui garantit un drainage impeccable quelque soit la saison, le terrain, à la qualité d’entretien reconnue, est doté de 14 trous en lisière de forêt et de 4 trous à l’architecture dite de « jardin à la française » avec pièces d’eau et canaux.

À 26 ans, vous voici directeur de golf alors que c’est dans l’expertise comptable que se dessinait votre avenir. Racontez-nous comment s’est passé ce virage.

Après 3 années en alternance dans le milieu de l’expertise comptable, j’ai décidé de me réorienter sur une voie qui m’attirait depuis un certain moment, le commerce. M’étant précédemment mis au golf au UGOLF de Verrières-le-Buisson, et ayant sympathisé avec le directeur, il m’informa d’une disponibilité sur un poste de commercial/accueil au UGOLF de Feucherolles. Après un entretien concluant, je commençais ma nouvelle aventure professionnelle au sein de la belle famille qu’est UGOLF ! Puis après 1 an et demi d’apprentissage et de développement professionnel au golf de Feucherolles, on me proposa le poste de directeur adjoint au UGOLF de la forêt de Chantilly. J’y ai travaillé 5 mois avant que mon ancien directeur (Feucherolles) qui est aussi directeur régional, me propose le poste de directeur au UGOLF de Rosny-sous-Bois, un 9 trous plein d’ambition au sein d’une zone urbaine très active. Après 9 mois à Rosny, je me suis lancé dans un nouveau challenge en revenant au UGOLF de la forêt de Chantilly en tant que directeur.

Cela fait donc 3 ans que j’ai rejoint UGOLF et c’est toujours un plaisir pour moi de travailler avec des personnes qui vous font confiance et qui n’ont pas peur de donner une chance aux jeunes qui veulent apprendre et avancer dans leur profession. Un ADN qui est transmis par notre groupe familial qui est DUVAL.

Vous aimez dire que ce qui vous arrive peut se résumer dans les mots suivants : dynamisme, passion et avenir. Quel message voulez-vous ainsi faire passer à des jeunes qui bataillent pour trouver du travail dans ce sport ?

Effectivement, lorsqu’on est jeune et que l’on rentre dans un milieu professionnel, quel que soit ce dernier, nous avons parfois envie de tout révolutionner ! Cependant ce « dynamisme » doit être mesuré, mais il faut bien évidemment se donner à fond dans ce que l’on fait, être rigoureux et avoir le sourire car oui nous travaillons pour que l’expérience client soit exemplaire et que nos clients passent un vrai moment de plaisir sur nos golfs. La passion est pour moi à mettre en avant, pour la plus part des acteurs du golf, nous sommes tous des passionnés de ce fabuleux sport. Ce qui fait la force de nos équipes qui veulent partager cette passion avec nos membres et la transmettre à nos nouveaux adhérents. L’avenir c’est nous, les jeunes, qui allons vivre l’évolution et l’avènement du golf en France. J’utilise exprès des mots forts pour challenger tous les jeunes qui participent à l’expansion du golf, il faut être créatif, innovateur pour arriver à toucher les plus de monde possible afin de briser une image qui n’est vraiment plus d’actualité, notamment avec les actions du groupe UGOLF et de la Fédération Française de Golf qui font de réels efforts pour rendre encore plus attractif le golf.

Pour les jeunes qui veulent travailler dans le golf, nous sommes dans un secteur en pleine croissance et il y aura forcément de nouveaux débouchés quel que soit le secteur d’activité dans lequel vous êtes experts. De plus, il ne faut pas avoir peur de commencer par les bases afin de savoir comment s’organise la vie d’un golf et pouvoir apporter d’éventuelles améliorations.

Ne jamais se dévaloriser mais ne pas se surestimer.

Quel plan de développement avez-vous défini pour l’avenir à court terme de votre golf ?

Le UGOLF de la forêt de Chantilly est pour moi un golf majeur de l’Oise qui répond à toutes les attentes d’un golfeur ou d’un non-golfeur qui voudrait s’initier. Chez UGOLF nous essayons d’innover, lors des cours collectifs nos pros mettent de la musique pour rendre plus fun l’apprentissage de ce sport qui est parfois ingrat… J’essaye d’être créatif avec la mise en place de nouvelles formes de compétitions qui peuvent être plus ludiques et satisfaire des golfeurs qui recherchent parfois plus d’amusement que de la pure compétition, sans bien sur oublier les compétiteurs qui veulent se challenger sur notre parcours. Se rendre beaucoup plus visible sur les réseaux sociaux est maintenant indispensable, ce sont pour moi des canaux de communication essentiels pour fidéliser nos clients et créer un sentiment d’appartenance encore plus fort pour le club. Et bien évidemment toucher la génération « connectée » afin qu’elle puisse nous remarquer et s’intéresser à notre golf. 

Quels sont les freins et les avantages que l’on rencontre quand on est un jeune directeur de golf ?

Pour être honnête, j’appréhendais lors de mon premier poste de directeur à Rosny. Je me demandais quelle serait la réaction du staff quand ils auraient connaissance de mon âge, de même pour les membres du golf. 

À ma plus grande surprise, il n’ y a eu aucun souci d’intégration des deux côtés, ce qui prouve aussi qu’il n’y a aucun problème en France pour donner des responsabilités à des jeunes. Même la plus part des membres étaient contents d’avoir un jeune directeur, qui peut avoir une vision différente du golf.

J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et j’en suis conscient mais grâce à notre groupe et notamment à nos directeurs régionaux, j’ai des appuis qui m’apportent beaucoup de solutions à mes interrogations et pouvoir profiter de leur expérience est un atout considérable pour la suite de ma carrière. 

Au sein de l’équipe, mon âge permet à certains collaborateurs d’être plus à l’aise et de s’épanouir d’avantage dans leur tâche respective mais il y a aussi le côté ou certains essayent de me tester, mais autorité n’est pas synonyme d’âge. 

J’ai aujourd’hui une équipe dynamique et soudée sur Chantilly où les maîtres mots sont : cohésion, transmission, communication et résultat.

Vos diverses activités et études ne vous ont pas permis d’avoir un index à un chiffre : est-ce un problème dans votre travail ?

À mon sens, le fait d’être à un chiffre peut éventuellement aider pour la cohésion avec l’équipe première de l’AS lors des divisions ou certaines rencontres mais n’est pas indispensable. Par contre il est nécessaire de savoir jouer un minimum afin de participer à quelques évènements avec vos membres pour créer des liens et s’investir dans la vie du club.

Cependant, il est impératif de connaitre les formules de jeu existantes, les règles et les différents modes opératoires des compétitions. Pour résumer il faut savoir jouer au golf pour avoir une vision golfique de votre parcours et pouvoir trouver des axes d’améliorations sur le terrain, mais très bien jouer n’est pas obligatoire et ce n’est en aucun cas un handicap dans mon métier de ne pas avoir un index à un chiffre.

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Damien (Cameyrac) : “UGOLF fait confiance aux jeunes !”

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Le UGOLF Bordeaux-Cameyrac a été créé en 1972 par l’architecte Jacques Quénot.

Situé dans « l’Entre Deux Mers », à mi-chemin entre Bordeaux et Saint-Emilion, le Golf de Bordeaux Cameyrac de 5777 mètres vous offre un cadre de jeu idyllique pour les amoureux du golf, entre vignes et arbres centenaires, paysages emblématiques du patrimoine bordelais. 

À seulement 15 minutes de Bordeaux et 20 minutes de Libourne, vous vous laisserez charmer par ses parcours boisés entourés de belles demeures typiques de la région. 

Vous êtes devenu directeur de golf à 24 ans l’an dernier. Jeune mais aussi doté d’un diplôme de management et d’un an d’expérience en Angleterre. Dites-nous d’abord comment le golf est entré dans votre vie et pourquoi il est devenu une passion ?

Le golf est rentré dans ma vie grâce à mes parents qui sont des golfeurs occasionnels (mon père 18 d’index et ma mère 48). C’est une passion qui est venue progressivement car je me suis d’abord intéressé à d’autres sports comme l’athlétisme, le rugby, le basket…

Ce qui m’a fait basculer, c’est tout d’abord le groupe de jeune que nous avions formé à l’école de golf de Niort puis toutes les compétitions par équipe réalisées avec mon club de Toulouse Seilh. La compétition par équipe, c’est vraiment quelque chose qui m’anime et qui me motive.

Vous avez d’ailleurs obtenu un travail avant d’avoir obtenu votre diplôme final. Assez rare pour ne pas être raconté…

Oui, effectivement. J’ai été embauché sur le golf de Téoula après mon expérience en Angleterre mais je tenais à obtenir mon Master (même si cela n’était pas nécessaire à la base).

Donc j’ai demandé à faire une alternance ce qui a été accepté. À la fin de mon cursus et avant même le diplôme en poche, j’ai eu l’opportunité de prendre la direction du golf de Cameyrac, ce que j’ai accepté.

Preuve que UGOLF fait confiance aux jeunes et aux personnes plus que dans des « morceaux de papiers ».

Et même si je recommande à tout le monde de poursuivre ses études le plus loin possible !

Ce que nous recherchons, c’est avant tout des personnes motivées, dynamiques et dotées de savoir être, choses qui s’apprennent difficilement sur les bancs de l’école. 

Quels sont vos premiers objectifs pour rendre votre golf plus attractif et plus rentable ?

Les premières choses que nous avons mis en place avec l’équipe, c’est l’amélioration du parcours et la dynamisation du site (compétitions, convivialités… etc).

Pour moi ce sont les 2 principales clés de la réussite.

Quand vous rencontrez un plus jeune que vous qui voudrait se lancer dans le management de golf, quels sont les premiers conseils que vous lui donneriez ?

Donne tout !

Toutes les idées sont bonnes à prendre, zéro censure !

Amuse-toi !

Quelles sont les leçons soit apprises en Angleterre soit observées ailleurs que vous verriez bien arriver en France pour développer votre sport préféré ?

Ce que moi j’ai appris, c’est d’abord l’anglais et une culture différente.

Ce que j’aimerais qu’il y ait en France ? C’est cette culture du golf pour tous qui est un peu plus présente en Angleterre.

Car pour moi le golf reste le plus beau sport du monde !